En France, des stages de découverte sont organisés, notamment à destination des Asiatiques. Au boulodrome du 12e arrondissement de Paris, une trentaine de Sud-Coréens, spécialement venus de Séoul, ont assisté à l'une de ces initiations.
"Former la première génération de compétiteurs"
Ce sont des enseignants, ou des employés de grandes entreprises des environs de Séoul. Tous sont vêtus du même polo bleu roi. Tous répètent le même geste : un mouvement de balancier avec leur bras, une boule en acier au bout des doigts.
"On part de zéro, explique David Lesens, chargé de l'éducation et des relations internationales à la fédération sud-coréenne de boules. Ce qu'on essaie de faire aujourd'hui, c'est d'acquérir une méthode standard qu'on va pouvoir dérouler dans les écoles, pour former la première génération de compétiteurs, pour arriver à des résultats très rapidement."
L'un des participants sud-coréens semble déjà bien connaître la technique pour lancer la boule de pétanque : "Pour lancer on utilise seulement quatre doigts, ça ne sert à rien de mettre le pouce", assure Tae Hoon Lee, chef d'escale chez Air France.
"On est moins important qu'eux bien entendu,poursuit Claude Azéma, mais au moins on reconnaît l'aspect sportif de notre discipline. Maintenant les principaux fabricants de boules sont thaïlandais, il y a deux fabricants qui se sont lancés dans le marché asiatique."
C'est naturellement en Asie que Claude Azéma a choisi de lancer sa campagne de séduction auprès des membres du CIO pour que la pétanque devienne sport additionnel aux JO de Paris en 2024.
Claude Azéma, président de la fédération internationale de pétanque, entouré d'une trentaine de Sud-Coréens qui participent à une initiation. (CECILIA ARBONA / RADIO FRANCE)
Il y a de la fierté dans les yeux de Claude Azéma, président de la fédération internationale de pétanque. "Quand j'ai commencé à m'occuper de sport en général, raconte-t-il, je suis devenu président du comité olympique du Jura. Je ne dis pas que j'avais honte de dire que je venais de la pétanque, mais je disais que je faisais aussi du rugby. Alors que maintenant, partout où j'arrive, même au niveau international, même au niveau du CIO, c'est 'bonjour les boules !'."